jeudi 29 juillet 2010

El Pibe de Oro s'en va, El Pibe de Orvault réagit

29 juillet – El Pibe de Oro s’en va, mais celui que toute la communauté latino de Nantes appelle El Pibe de Orvault après son 6e mojito au Bagadou est loin d’être parti. Pascal Praud a été terriblement affecté par le départ de Diego Maradona, avec lequel il partageait un attrait particulier pour le port d’un habit de qualité en toute circonstance. Joint tard hier soir, il nous livre sa réaction en exclusivité. « Maradona quitte la sélection. Ses costumes lui survivront. Le diable s’habille en Prada. Ses tenues ciel de novembre à Paris - gris perle, souris ou anthracite - ont marqué ce Mondial d’une élégance automnale. Diego, libre dans sa tête, portait une chemise immaculée. Maradona a joué Brando. Le Parrain a dépassé le Président. » Le Président ? Nul hommage à Jean Gabin et au film éponyme d’Henri Verneuil (1961), dont le prince du lin de la Place Graslin connaît les dialogues par cœur, mais bien une pique adressée à Laurent Blanc, le nouveau sélectionneur national. Car, et c’est peu de le dire, l’arbitre des élégances a peu apprécié les premières sorties publiques du dit Président, dans une tenue estivale peu prestigieuse, dont un pantacourt déjà célèbre. Venu il y a quelques années d’Allemagne, qui nous avait déjà offert auparavant la coupe nuque longue, dite aussi Jacek Ziober dans l’Hérault, cet étrange vêtement se situant entre le pantalon et le short est aussi appelé bermulong ou corsaire. Il y eut bien un autre Président, Jacques Chirac en personne, pour porter fièrement le bermuda en été. C’était au siècle dernier, du côté de Brégançon, mais avec des bas mi-longs pour donner un style britannique à l’ensemble, à mi-chemin entre Lord Mountbatten et Jonathan Quayle Higgins III. Mais verrait-on MM. Capello ou Lippi se présenter ainsi accoutré face à la presse, même par une canicule soutenue dans le sud de l’Italie ? Diable non ! Et c’est bien ce qui chagrine le toujours chic dandy baulois, qui même pour aller chercher ses niniches prend le soin de ne jamais se présenter mollets nus. Voici sa réaction, une fois encore émouvante : « Zorro est arrivé. Sans cape et sans chapeau. Il portait un pantacourt, toile hybride entre la culotte et le bermuda. Tintin chez les bleus. Laurent Blanc marchait dans Paris, le mollet à nu et les Tod’s à picots (Ce ne sont pas les chaussures empruntées à un ancien avant-centre (prénommé Fabrice) du FC Nantes des années 70 et 80. Il s’agit d’un brevet de la maison italienne qui permet au marcheur d’oublier la rugosité de l’asphalte et la rudesse du macadam). L’accoutrement du Président pose débat. Le sélectionneur a-t-il vu Camping 2, la fable ontologique de Fabien Onteniente ? Il manquait les nouilles et l’épuisette. » Ce témoignage d’un homme en colère aura sans doute des suites.

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